Bonjour,
Voici un sceau byzantin d’acquisition récente qui semble assez usé de prime abord, mais qui - en fait - ne l’a pas été trop depuis qu’il a été oblitéré par son boulloterion : plomb ; 6.05 grammes ; 22 mm.
Une recherche dans la base de la Dumbarton Oaks (DO) permet de l’identifier et de se rendre compte que notre sceau et celui de la DO sont issus du même boulloterion et gardent en mémoire les mêmes défauts de ce boulloterion lorsqu’il a été employé (mêmes bouchages de coins et mêmes faiblesses de frappe)…
Celui de la DO (https://www.doaks.org/resources/seals/byzantine-seals/BZS.1958.106.2969/view) :
Cette recherche, et comparaison, a permis dans le même temps de pointer deux petites erreurs dans les commentaires produits dans la DO :
L’effigie du Saint représenté à l’avers n’est pas celle de St Demetrios comme le pense (avec un peu d’hésitation) DO mais celle de St Theodore : notre sceau, de meilleur qualité à l’avers, présente clairement et précisément tous les attributs de St Theodore…
DO indique un diamètre de sceau de 30 mm : c’est une coquille manifeste du texte car son diamètre n’excède pas les 22 mm…
J’ai acquis ce sceau parmi un petit lot de 8 sceaux réputés usés ou de moindre intérêt :
https://www.biddr.com/auctions/concordianumismatic/browse?a=4887&l=5916917
Il ne faut pas trop se fier aux apparences qui laissent penser « que voilà des sceaux de qualité médiocre » !… Il y a là deux demi sceaux d’empereurs, fracturés comme souvent sur la ligne de canal (l’un très connu en ligne du bas, l’autre « très peu connu » en ligne du haut)…
Ces sceaux - tous intéressants - ont subi l’outrage du temps, mais celui que je vous ai présenté contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord n’a pas une partie de ses lignes de texte effacée par l’usure (notamment les lignes 2 et 3 du revers) : il était comme cela, avec ses faiblesses de frappe, dès l’oblitération faite par son boulloterion…
Dès détails ne trompent pas dans la comparaison de notre sceau avec celui de la DO : en ligne 4 du revers, on pourrait penser que le 4ème caractère est un « Pi ». Ce ne l’est pas : c’est le résultat d’un « H » dont le haut des deux jambages n’est pas imprimé (par bouchage de coin en ce lieu)…
Jean Luc