Bonsoir à toutes et à tous, petit partage.
Archevêché de Lyon, denier anonyme (1100-1150), atelier de Lyon, (Argent; 18mm; 1,15g)
A/ + PRIMA SEDES (Lyon, siège du primat). Grande L barrée. Le L étant l'initial de LVGDVNVM (Lyon en matin).
R/ + GALLIARV (G pointé et V barré). (des Gaules). Croix.
Remarque(s) : très bel exemplaire frappé sur un flan assez large laissant apparaître la majeure partie des grènetis extérieurs. Légère faiblesse de frappe à 15h à l'avers et à 17h au revers.
Références :Bd.1130 - PA.5031 (113/12) - SCMF.4031
Instauré au IIe siècle ap. J.-C., le diocèse de Lyon (Dioecesis Lugdunensis en latin), est l'une des plus anciennes circonscriptions ecclésiastiques de France. Son tout premier évêque est Saint Pothin, qui souffrit les persécutions de Marc Aurèle en 177. De ses persécution on dénombre 48 martyrs, dont Saint Pothin. Ce sont les martyrs de Lyon, qui est le premier groupe de chrétiens connu en Gaule. Au Moyen-Age, outre son autorité spirituelle, Lyon exerça aussi une autorité temporelle. Ainsi, elle a administré un territoire (la ville épiscopale et ses environs), et a été détentrice des droits régaliens (droit de justice, de lever une armée et de battre monnaie) à la suite de la dévolution à la famille royale de la fonction épiscopale). Le diocèse de Lyon est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain dès le IIIe siècle. L'Église de Lyon jouissait également de la seigneurie de Saint-Barnard que Guichard V, sire de Beaujeu, lui avait aliéné avec toutes ses dépendances, moyennant 6 050 livres au mois de mai 1264 et ce jusqu'en 1599, époque où elle l’aliène à Martin de Covet, seigneur de Montribloud. À la fin de l'époque moderne, le diocèse est divisé en vingt archiprêtrés. Entre 1801 et 1822, il couvre 3 départements (l'Ain, la Loire et le Rhône)En 1822, le siège épiscopal de Belley est rétabli pour le département de l'Ain et l'archidiocèse de Lyon réduit à ceux de la Loire et le Rhône. En 1970, le siège épiscopal de Saint-Étienne est érigé pour deux des trois arrondissements du département de la Loire : celui de Saint-Étienne et celui de Montbrison. Depuis 1970, l'archidiocèse de Lyon ne couvre plus que le département du Rhône et l'arrondissement de Roanne.
La concession de la monnaie de Lyon pourrait dater de l'époque de Charles II le Chauve. Ce droit monétaire fut souvent disputé par les rois de Bourgogne aux Xe et XIe siècles, en particulier par Henri III de Bourgogne. Frédéric Ier Barberousse (1152-1190) confirma la concession de la Monnaie de Lyon à l'archevêque Humbert le 18 novembre 1157 (A. Blanchet, Manuel, op. cit., p.369). La Monnaie, après l'annexion française de 1312, conserva ses privilèges monétaires dans le règlement de 1315. L'atelier épiscopal disparut à la fin du XIVe siècle.
[size=16]Blason de la ville de Lyon.
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