bonsoir ,
pour répondre à ta question , le tracteur si c 'est dans un champ ou une vigne mais dans les bois je ne pense pas ..
ou alors à l 'époque peut être que ce n 'était pas des bois ???
on vois une pliure juste avant la cassure , je pense plutôt que c 'est due à l 'érosion .
le sol travaille et certainement il doit y avoir des cailloux ..
ceci pourrait expliquer cela..
SINON un peu de lecture qui pourrit expliquer le pourquoi !!
Les monnaies coupées, extrait de la revue numismatique, Adrien Blanchet, 1897
Il n'est pas rare de rencontrer des moitiés de monnaies antiques ou du Moyen Age, et en général, on est porté à les considérer comme des divisions acceptées conventionnellement par les contemporains de ces monnaies.
Mais cette opinion n'est pas unanime, et le dernier numismate dont on ait un travail spécial sur la question, a produit des conclusions différentes. Arnold Morel Fatio, qui s'était intéressé aux monnaies coupées pensait vers la fin de sa vie, que les monnaies romaines coupées n'avaient pas servie de monnaies divisionnaires. Il rejetait également l'hypothèse suivant laquelle ces monnaies auraient été démonétisées par la cisaille et il concluait que ces moitiés de pièces devaient être des marques ou tessères.
A dire vrai cette opinion n'était pas nouvelle. Avant Morel Fatio, Maillard de Chambure l'avait déjà émise à propos de pièces coupées trouvées dans les fouilles faites à Alise. L'idée remontait même plus haut, car dès le XVII ème siècle, Tomasini s'était occupé de tessères que se partageaient entre elles des personnes unies par les liens de l'hospitalité.
Cette interprétation était évidemment basée sur des textes anciens. C'est d'abord un passage de l'onomastican de Pollux à propos d'un terme qui désignait la pièce de monnaie coupée en deux, suivant un usage athénien, pour consacrer la conclusion d'un marché. Le symbolon est cité à plusieurs reprises dans les œuvres d'aristophanne. On trouve même, dans un passage de l'Anagrus la mention : " Deux Oboles et un symbolon ". C'est surtout ce texte qui a fait croire à des auteurs de notre époque que ce mot désignait une pièce de cinq lepha. Mais Pollux dit lui-même que le symbolon était une fraction, une moitié de monnaie. Il semble que cette pratique ait pénétré en Gaule, car tous, nous avons présent à l'esprit l'anecdote relative à l'exil de Childéric, racontée par Grégoire de Tours. Childéric emporta la moitié d'un sou d'or ; Son ami garda l'autre morceau et dit : " lorsque je t'enverrai cette moitié, et que les deux parties réunies reformeront la pièce entière, alors tu pourras sans crainte revenir dans ces lieux ".
L'habitude de garder les moitiés d'une monnaie en signe d'engagement, existait aussi, parmi les fiancés, dans certaines contrées de l'Angleterre.
On voit par ces textes qu'il y avait quelque raison de considérer les monnaies antiques coupées comme des tessères, marques d'engagement, témoignages de contrat offrant quelque analogie avec les chartes parties si fréquemment employées aux XI ème et XII ème siècle.
Est-il possible d'étudier la question avec des éléments autres que ceux dont on s'est servi jusqu'alors ? Je le crois.
Et d'abord, quelles sont les monnaies antiques que l'on trouve ainsi coupées ? Il y a des pièces gauloises en potin considérées comme ayant été fragmentées accidentellement. Il semble cependant que ces monnaies gauloises aient été divisées avec intention. Au moins dans quelques cas.
Les monnaies en argent ont été respectées généralement, ainsi que celle en or. Toutefois, on peut citer une rarissime pièce de Cabellio, avec la légende grecque KABE, dont on connaît seulement une moitié, conservée au musée de St-Germain-En-Laye. Dans la sépulture de Selzen, près de Mayence, on a recueilli le quart d'un denier en argent sur un squelette.
Mais ce sont des cas fort rares, et la majorité des pièces coupées comprend des monnaies en bronze, presque toujours des pièces des colonies de Copia et de Vienne.
Exceptionnellement, on a signalé un grand bronze de pompée (tête de Janus et poue), quelques pièces de la fin de la République (tête de Janus), un moyen bronze frappé à Cissa ou par les Cosetani, dans la Tarraconaise.
J'ai dit que les pièces coupées de Nîmes se rencontraient en grand nombre. En effet, la plupart des collections en possèdent et le cabinet de France en conserve une vingtaine d'exemplaires. Les pièces sont ordinairement divisées par la moitié, et bien plus rarement en quatre parties. Si l'on rencontre surtout des pièces des colonies mentionnées plus haut, c'est qu'elles portent deux têtes, celles d'Auguste et d'Agrippa ou celles de Jules César et d'Auguste, et que cette disposition permettait de diviser, sans porter atteinte à l'effigie impériale. Ce n'était pas chose indifférente, car Granius Marcellus, préteur de Bithynie, avait été accusé de lèse majesté, parce qu'il avait fait enlever la tête d'une statue d'Auguste pour y substituer celle de Tibère. François Lenormant a remarqué aussi que les monnaies romaines étaient généralement apposées de manière que l'effigie ne fut pas endommagée par la nouvelle empreinte.
Revenons maintenant à notre point de départ et essayons de déterminer la raison pour laquelle ces monnaies étaient divisées.
Les auteurs antérieurs ne se sont pas préoccupés de rechercher dans quelles conditions les monnaies coupées étaient recueillies. Voyons si une enquête de ce genre peut apporter des renseignements de quelque utilité.
Au Châtelet, près de Saint Dizier (Haute Marne), Grignon avait recueilli, parmi 3400 pièces dont 900 gauloises, 165 monnaies romaines coupées par moitiés et quarts, principalement des pièces " bicéphales ".
On en a trouvé plusieurs dans les fouilles faites à Alise en 1839. A la montagne de Castagnec, près de Pontivy (Morbillan), au milieu de substructions romaines, considérées comme les restes d'un temple, on a recueilli des moitiés de pièces de Nîmes. A Rennes, dans la Vilaine, parmi les nombreuses monnaies recueillies, on a constaté qu'un certain nombre de pièces, exclusivement des as, des monnaies coloniales de Nîmes et d'Espagne, étaient coupées exactement en deux parties.
Au Gué-Saint-Léonard, dans la Mayenne, au milieu de monceaux de monnaies, on a trouvé aussi des pièces coupées : ce sont principalement des as et des monnaies coloniales. Quelques-unes présentent la trace d'un trou ; Toutes, sauf deux ou trois exceptions, sont des monnaies ayant deux têtes à l'avers et elles sont coupées de manière à conserver une tête sur chaque partie. Il a été impossible de retrouver les deux portions provenant de la même pièce.
On a trouvé aussi plusieurs moitiés de monnaies dans les fouilles à Bourbonne-Les-Bains. A Bibracte, M. Bulliot à recueilli à plusieurs reprises des pièces coupées. Dans les fouilles faites en 1869, un demi moyen bronze est trouvé près d'un petit bronze de Germanus Indutilli ; Ailleurs deux moitiés de pièces de la colonie de Vienne sont mises au jour en même temps que trois monnaies gauloises. M. Bulliot a constaté la présence de moitiés de moyens bronzes dans les ruines des habitations, et ces fragments sont associés à des monnaies gauloises. Le même archéologue à recueilli aussi des moyens bronzes coupés, à Autun, dans des fouilles faites en des occasions diverses.
Les nécropoles ont procuré des trouvailles du même genre. En 1827, M. Feret a recueilli des bronzes coupés dans la tombe d'un chef romain de la cité de Limes, près de Dieppe. M. d'Osmoy en a rencontré, en 1851, dans les sépultures franques de Guiry (Seine-Et-Oise), et l'abbé Coché dans le cimetière mérovingien d'Envermeu (Seine inférieure) .
Nous connaissons maintenant des faits qui peuvent servir de bases à la discussion. Ceux qui considèrent les monnaies coupées comme des témoignages de contrats, faits entre plusieurs individus, pourront interpréter les trouvailles faites dans la Vilaine et dans la Mayenne, comme M. Chedeau et Sarcus étaient disposés à le faire : les moitiés des pièces seraient des offrandes pieuses dont le donataire gardait un fragment comme gage de sa piété. A l'appui de cette hypothèse, on pourrait rappeler aussi que beaucoup de pièces trouvées dans les rivières et les étangs étaient cisaillées, probablement dans le but de leur faire perdre leur caractère légal.
Cette idée de contrat fait avec la divinité n'est pas en désaccord avec ce que nous savons des sentiments religieux des anciens. Mais, pour ma part, je ne crois pas qu'on puisse interpréter ainsi les trouvailles que je viens d'énumérer.
Il faut remarquer en premier lieu que, si l'on a trouvé, dans les rivières, des pièces coupées, les monnaies entières sont en nombre bien supérieur. Que si les moitiés de pièces sont partout associées avec les pièces entières, cela signifie qu'elles sont elles-mêmes de véritables monnaies. Enfin le fait qu'on les a rencontrées aussi dans des sépultures prouve bien qu'elles y avaient été placées comme véritable espèces, destinées à payer le passage du défunt dans le royaume des morts.
Les monnaies romaines coupées sont particulières à la Gaule, ou du moins, je ne crois pas que des faits analogues aient été constatés dans les autres parties de l'empire romain. Il est donc vraisemblable que les pièces coupées aient répondu à un besoin local de monnaies divisionnaires, à un événement économique qui ne s'est pas produit ailleurs.
En résumé, les monnaies antiques ont été coupées pour obtenir des divisions destinées à faciliter des transactions. Quoique très probablement, ont eût souvent recours aux pesées, du moins dans les opérations de quelque importance. L'examen des pièces coupées a montré qu'on les avait divisées en général, avec un grand souci de l'exactitude. On voulait par conséquent qu'elle eussent cours comme de véritables monnaies intégrales.
@++ buse