bonsoir à vous .
petit historique sur Jeanne d ' Arc et bonne lecture !!
Jeanne d'Arc, née vers
1412 à
Domrémy village du
duché de Bar dont une partie relevait du
royaume de France pour le temporel et de l'
évêché de Toul pour le spirituel (actuellement dans le département des
Vosges en
Lorraine), et morte sur le
bûcher le
30 mai 1431 à
Rouen, capitale du
duché de Normandie alors possession du
royaume d'Angleterre, est une
héroïne de l'
histoire de France, chef de guerre et
sainte de l'
Église catholique, surnommée depuis le
XVIe siècle «
la Pucelle d'Orléans » et, depuis le
XIXe siècle, «
mère de la nation française ».
Au début du XV
e siècle, cette jeune fille de dix-sept ans d'origine paysanne affirme avoir reçu de la part des saints
Michel,
Marguerite d'Antioche et
Catherine la mission de délivrer la France de l'occupation anglaise. Elle parvient à rencontrer
Charles VII, à conduire victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, à lever le
siège d'Orléans et à conduire le roi au
sacre à Reims, contribuant ainsi à inverser le cours de la
guerre de Cent Ans.
Capturée par les
Bourguignons à
Compiègne en
1430, elle est vendue aux Anglais par
Jean de Luxembourg, comte de Ligny, pour la somme de dix mille
livres. Elle est condamnée à être
brûlée vive en
1431 après un procès en
hérésie conduit par
Pierre Cauchon, évêque de
Beauvais et ancien
recteur de l'
université de Paris. Entaché de nombreuses irrégularités, ce procès voit sa révision ordonnée par le
pape Calixte III en
1455. Un second procès est instruit qui conclut, en
1456, à l'innocence de Jeanne et la réhabilite entièrement. Grâce à ces deux procès dont les
minutes ont été conservées, elle est l'une des personnalités les mieux connues du
Moyen Âge.
Béatifiée en
1909 puis
canonisée en
1920, Jeanne d'Arc est devenue une des quatre
saintes patronnes secondaires de la
France. Sa
fête nationale est instituée par la loi en
1920 et fixée au 2
e dimanche de mai
[2].
Le jeudi
1er mars 1431, lors de la cinquième séance du procès de condamnation à Rouen, les juges demandent à Jeanne d'Arc si les saints qu'elle déclare avoir vu portaient des anneaux. Ils l'interrogent ensuite au sujet de ses propres anneaux. S'adressant à
Pierre Cauchon, la Pucelle rétorque que l'évêque en détient un qui lui appartient ; elle demande que cet objet - cadeau de son frère - lui soit rendu, avant de charger son juge d'en faire don à l'Église. En outre, la prisonnière déclare qu'un autre de ses anneaux a été gardé par les
Bourguignons[91]. Elle décrit ce second bien, cadeau de
son père ou
sa mère, comme portant l'inscription « Jésus Marie » (
Jhesu Maria), sans aucune pierre précieuse. Jeanne d'Arc affirme n'avoir jamais utilisé ses anneaux pour guérir quelqu'un
[92],[93],[94].
L'après-midi du samedi
17 mars 1431, les juges s'intéressent derechef à l'anneau gardé par les Bourguignons, questionnant Jeanne d'Arc au sujet de sa matière. La Pucelle répond de manière imprécise, ne sachant pas si l'objet est en
or (« pas d'or fin » dans ce cas, précise-t-elle) ou en
laiton. Outre les noms « Jésus Marie », elle précise que l'anneau porte également trois croix et pas d'autre signe
[95].
Le mardi
27 mars 1431, le promoteur (autrement dit le procureur) Jean d'Estivet expose à Jeanne d'Arc les soixante-dix articles composant le réquisitoire à son encontre
[96]. Le vingtième chef d'accusation affirme que la Pucelle a ensorcelé son anneau ainsi que son étendard et « l'épée de
Sainte-Catherine »
[97],[98].
Il existe un anneau présenté comme celui porté au doigt par Jeanne d’Arc jusqu'à son procès. Il est en
vermeil décoré de trois croix et porte les inscriptions « I » et « M » et « IHS » et « MAR » pour « Jhesus Maria »
[99]. D'après le journaliste Jean-Louis Tremblay du
Figaro Magazine, l'histoire de cet anneau serait la suivante : confisqué au cours du procès par l’évêque Cauchon, il aurait été vendu ou donné au cardinal anglais
Henri Beaufort. Porté par le roi
Henri VI d’Angleterre, il serait demeuré la propriété des Anglais depuis 1431
[100]. Cet anneau fut ensuite la propriété d’
Ottoline Morrell, une aristocrate anglaise, qui en fit cadeau à son conjoint de l’époque, le peintre
Augustus John qui le vendit en 1914 à un gardien des armoiries royales
[101]. Le dernier propriétaire, le fils d'un médecin français ayant rejoint la Grande-Bretagne, avec le
général de Gaulle, durant la
Seconde Guerre mondiale, l'a présenté au cours d’une
vente aux enchères le
26 février 2016, à
Londres[102]. Prévenu de cette vente par l'avocat et écrivain
Jacques Trémolet de Villers, auteur d'un ouvrage sur le procès de condamnation de Jeanne d'Arc
[103],
Philippe de Villiers transmet l'information à son fils Nicolas de Villiers, président du
Puy du Fou. Celui-ci rachète l'anneau pour la somme de 376 833 € afin d'exposer l'objet dans son parc d'attraction
[104].
Cependant, l'historien
médiéviste Olivier Bouzy ainsi que le comité scientifique de l'
Historial Jeanne d'Arc de Rouen émettent des doutes sur l'authenticité de la relique, soulignant la différence entre la nature du métal de l'anneau en vermeil vendu aux enchères et celui en
laiton ou en
or — mais pas en or fin — décrit par Jeanne elle-même lors de son procès. De surcroît, Bouzy indique que les indications de la Pucelle — la nature du métal, l'inscription « Jésus Marie » (
Jhesu Maria), les trois croix, l'absence de pierre précieuse — correspondent à l'anneau gardé par les Bourguignons et non à celui détenu par l'évêque Cauchon, pour lequel il n'existe aucune description. Enfin, l'historien médiéviste estime que « rien ne prouve que les Bourguignons (...) ont donné [l'anneau] au cardinal anglais Henri Beaufort », avant de rappeler l'imprécision inhérente aux expertises de métaux antérieurs au XVI
e siècle, établissant à cette fin une comparaison avec les nombreuses armures censément associées à Jeanne d'Arc
[105],[106],[107].
L'historienne médiéviste
Colette Beaune se montre également circonspecte quant à l'historique de l'objet, sinon quant à sa
datation : « Tous les trois ou quatre ans des fausses épées, armures ou reliques de Jeanne d'Arc apparaissent. On m'avait demandé il y a quelques années de donner mon avis sur un bocal à Chinon, en fait c'était de la momie égyptienne... Il faut être prudent, dans ce cas l'analyse scientifique semble sérieuse mais si l'on peut prouver qu'une bague est bien du XV
e siècle, il est plus difficile d'établir par quelles mains elle est passée. »
[108]Les rapports d'experts du Puy du Fou confirment que l'anneau semble bien dater du XV
e siècle et qu'il aurait été plaqué or, ainsi qu'en attestent des traces de « métal jaune » en plusieurs endroits
[109]. Bien qu'identifié initialement par le parc d'attraction avec le bijou que Jeanne d'Arc réclamait à l'évêque Cauchon lors du procès rouennais
[110], l'objet acheté aux enchères est ensuite associé par Nicolas de Villiers avec l'anneau détenu par les Bourguignons. Le président du Puy du Fou suggère que ces derniers, après avoir
capturé la Pucelle à Compiègne, auraient vendu simultanément l'héroïne et son anneau aux Anglais
[109]. Toutefois, les archives détenues par le parc d'attraction ne permettent pas d'établir « le suivi de la transmission » du bijou puisque ces documents évoquent uniquement ses « propriétaires présumés » («
presumed owners »)
[111].
Lors d'une cérémonie d'hommage au Puy du Fou le 20 mars 2016,
Philippe de Villiers proclame que le conseil national des Arts britannique (
Art Council) « se réservait la possibilité de préempter, pour le compte de l'État britannique, l'anneau »
[112].
Reliques
Jeanne au bûcher
Hermann Anton Stilke.
De prétendues reliques de Jeanne d'Arc sont conservées au musée d'art et d'histoire de
Chinon. Propriété de l'archevêché de
Tours, elles ont été mises en dépôt dans ce musée en 1963. Le bocal de verre qui les contient a été découvert à Paris en 1867 dans le grenier d'une pharmacie
[113], située rue du Temple, par un étudiant en pharmacie, M. Noblet
[114]. Le parchemin qui fermait l'ouverture du bocal portait la mention : « Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans ».
Le bocal contient une côte humaine de dix centimètres de long recouverte d'une couche noirâtre, un morceau de tissu de
lin d'une quinzaine de centimètres de longueur, un
fémur de chat et des fragments de charbons de bois.
Le médecin-légiste français
Philippe Charlier, spécialiste de
pathographie, qui a analysé les restes à partir de février 2006 avec son équipe de l'hôpital Raymond-Poincaré à
Garches (
Hauts-de-Seine), conclut qu'il s'agit de restes de momies, à la fois momie humaine et momie animale, d'origine égyptienne datés de la Basse époque et qui auraient pu faire partie soit de la collection d'un cabinet d'amateur soit de la pharmacopée d'un
apothicaire, avant d'être employés à la confection de ces pseudo-reliques
[115].
Une analyse microscopique et chimique du fragment de côte montre qu'il n'a pas été brûlé, mais imprégné d'un produit végétal et minéral de couleur noire. Sa composition s'apparente plus à celle du bitume ou de la poix qu'à celle de résidus organiques d'origine humaine ou animale ayant été réduits à l'état de charbon par crémation.
Les « nez » de grands parfumeurs (
Guerlain et
Jean Patou) ont notamment décelé sur le morceau de côte une odeur de vanille. Or ce parfum peut être produit par « la décomposition d'un corps », comme dans le cas d'une momification, pas par sa crémation.
Le tissu de lin, quant à lui, n'a pas été brûlé, mais teint et a les caractéristiques de celui utilisé par les Égyptiens pour envelopper les momies.
D'autre part, concernant le pollen, il a été noté une grande richesse de pollens de pin, vraisemblablement en rapport avec l'usage de résine en Égypte au cours de l'embaumement.
Enfin, une étude au carbone 14 a daté les restes entre le VI
e et le III
e siècle av. J.-C., et un examen spectrométrique du revêtement à la surface des os a montré qu'il correspondait à ceux de momies égyptiennes de cette période tardive.
Personnalités liées à Jeanne d'Arc
Famille :
- Jacques d'Arc, son père
- Isabelle Devouton, sa mère, surnommée « Isabelle Rommée »
- ses frères et sœur :
- Catherine d'Arc
- Jean d'Arc
- Jacques d'Arc
- Pierre d'Arc
Juges :
- Pierre Cauchon
- Jean Alespée
- Jean d'Estivet (procureur)
- Jean de La Fontaine (examinateur)
- Jean Lemaître (vice-inquisiteur)
- Richard de Beauchamp
| Compagnons d'armes :
- Jean d'Alençon
- Jean, dit le Bâtard d'Orléans
- Étienne de Vignolles dit La Hire
- Raoul de Gaucourt
- Gilles de Rais
- Jean Poton de Xaintrailles
- Arnault Guilhem, seigneur de Barbazan
- Antoine de Chabannes, seigneur de Dammartin
- Jacques Ier de Chabannes de La Palice, seigneur de la Palice
- Arthur, comte de Richemont, connétable de France
- Jean de Brosse, dit le maréchal de Boussac
- Jean d'Aulon
- Ambroise de Loré
- Guy XIV de Laval
- Jean V de Bueil
- Robert Le Maçon
- Louis de Coutes dit Minguet
- Raymond de Coutes
- Jean Pasquerel
- Thibault d'Armagnac
- Thomas de Monclars
- Aubert d'Ourches voir Famille d'Ourches
- John Wishart, avec un contingent d'écossais
- Jean de Metz, compagnon depuis Vaucouleurs
- Bertrand de Poulengy, compagnon depuis Vaucouleurs
|
les anneaux de Jeanne
et l 'Anneau qui fait polémique