Voici un petit bronze bien modeste, mais que je recherchais depuis longtemps et qui n'est pas trop courant.
Petit Bronze
Péloponnèse - Phliasie (ou Phliontide) Ville de Phlionte (ou Phlious)
-400/-350 av. J.-C. - Bronze - Ø 11,5 mm - 1,37 g - axe du revers à 3 h - R1
Droit : Taureau cornupète, à gauche,
Revers : Un grand Φ (l'ethnique de la ville) accosté de quatre globules (deux seulement visibles ici).
L’historique - Phlionte ou Phlious était la capitale d'un petit état indépendant au nord du Péloponnèse, la Phliasie ou Phliontide. Confinant aux territoires de Sicyone, de Stymphale et de l'Argolide, la Phliasie se composait de la réunion de plusieurs vallées étroites, au fond desquelles coulent des torrents dont la réunion formait l'Asopos, fleuve qui débouchait dans le golfe de Corinthe à l'est de Sicyone.
Phlionte, aux VIIe-VIe siècles, était gouvernée par des tyrans, dont l'un, Léon, fut en rapport avec Pythagore de Samos. En 480, elle était assez puissante pour envoyer 200 hoplites au secours de Léonidas aux Thermophiles, et 1000 l'année suivante à la bataille de Platée.
Au début du IV siècle, la ville fut troublée longtemps et à maintes reprises, soit par les guerres extérieures, soit par les discordes des partis à l'intérieur. Alliée de Sparte, les phliontins furent battus par le général athénien Iphicrate en 393 et le parti athénien s'installa en maître dans la ville ; en 380, le roi de Sparte Agésilas vint l'assiéger avec l'aide des phliontins exilés ; la ville comptait alors 5000 citoyens. Son territoire fut encore dévasté pendant les guerres thébaines, après 371. Si tous ces événements n'ont point laissé de trace dans le choix des types des monnaies, ils expliquent du moins la pauvreté du monnayage phliontin et aussi, sans doute, l'émission de monnaies de fer, comme à Argos, Tégée et Héræa, à peu près à la même époque.
La symbolique - Le taureau furieux présent sur cette monnaie est la personnification du fleuve Asopos, fils de Poseidon et de la nymphe Céluse, fleuve formé de la réunion de plusieurs torrents, coulant au pied des fertiles vignobles de la Phliasie.
Références : GC Sear 2758 / HGCS 5 n°172 / BMC 10 -
page 34
n°16 et 17 / Babelon T2-3 page 513 n°728 pl. CCXIX n°2 et 3 / BCD Peloponnesos 106 à 111