Salut,
Tu soulèves un problème très intéressant.
En l'absence de millésime précis on ne peut qu'émettre des hypothèses.
Revoyons les choses depuis le départ.
1/20 d'écu au bandeau (équivalent de 6 sols) : OK
1761 : pas sûr du tout si tu fais abstraction des différents (on va y venir). Et personnellement je ne crois pas trop en un quatrième chiffre qui prendrait la place du troisième mais plutôt en l'absence du quatrième chiffre. Et il n'est pas certain en plus que le troisième chiffre soit un 1 (un 4 mal fichu n'est pas à exclure). Partons donc d'une base solide : cette monnaie fût émise entre 1740 et 1769.
Venons en à présent aux différents des directeur et graveur qui t'ont fait pencher pour une datation entre 1759 et 1761 et inférer comme date 1761. Personnellement je juge que tes photos ne permettent pas de déterminer un graveur précisément car le symbole reste grossier et non bien visible. Par conséquent je pourrais déjà te rétorquer "et pourquoi pas le graveur précédent : Simon-Robert Roger?". Si je me fie à ce que je vois sur la photo on a affaire à un différent petit et un peu arrondi donc ça collerait aussi et du coup on a bien des monnaies de ce type frappées à Dijon durant sa période de travail (1736-1757) : 1741/1743/1749 (aucun problème avec le directeur qui officia de 1728 à 1764).
Mais j'aimerais te soumettre une autre hypothèse qui t'a peut-être échappé : et pourquoi pas l'atelier de Montpellier?
En effet le différent du directeur officiant à cette période (André Angrave 1737/1766) est quasi identique (une encre) ainsi que le différent des deux graveurs officiant de 1728 à 1768 (Jean-André Brondes et François Brondes) d'aspect très proche aussi : 1740/1745/17471748/1757
Tu as un avantage sur nous car tu peux admirer et osculter ta monnaie bien mieux que nous mais j'espère que ces quelques remarques et hypothèses contribueront à faire avancer le schmilblick